La fusion (également connue sous le nom de "la fusion") est sur le point de se produire sur Ethereum. Cette blockchain supprimera l'exploitation minière et réduira drastiquement sa consommation d'énergie, ouvrant des opportunités de développement en phase avec les préoccupations environnementales actuelles. Décryptage.
Étant donné que le grand public est le plus familier avec la blockchain Ethereum grâce à son utilisation de l'éther de crypto-monnaie, "The Merge", ou "la fusion" en langage courant, est une étape importante pour l'industrie de la crypto-monnaie. Cette transition ETH 2.0, très attendue par la communauté des crypto-monnaies, cache plus qu'une simple mise à jour. Pour cette raison, Ethereum passera de son modèle actuel de consensus de preuve de travail à un modèle qui utilise la preuve de participation. Ainsi, Ethereum passera à la «preuve de jeu» et n'exigera que des validateurs pour maintenir le réseau en marche au lieu de la «preuve de travail», un mécanisme similaire à Bitcoin qui s'appuie sur les mineurs pour valider les transactions. .
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"Étant donné que c'est la première fois qu'un réseau aussi vaste et établi modifie sa méthode de consensus alors qu'il est en mouvement, il s'agit d'une étape très attendue. Étant donné que la technologie Proof of Work était la mieux établie au moment du lancement d'Ethereum, passer au-dessus avait du sens. Pourtant, un changement est attendu par plusieurs membres de la communauté depuis 2016 ce qui explique aussi l'intense intérêt pour ce rapprochement », observe Claire Bavla, directrice blockchain et cryptomonnaies chez KPMG France.
Ethereum utilisera 99% d'énergie en moins grâce à une coupe baguette magique, pour ainsi dire.
À la suite de cette "fusion", les besoins énergétiques de la blockchain seront considérablement réduits, comme l'applaudissent des organisations comme Greenpeace qui se battent pour un passage au modèle Proof of Stake. Ethereum utilisera 99% d'énergie en moins grâce à une coupe baguette magique, pour ainsi dire.
Même si cela semble trop beau pour être vrai, le chiffre est exact. "Étant donné que les mineurs vont sortir de ce protocole, le nombre avancé de la communauté est probablement assez proche de la réalité. Ethereum nécessitera encore une petite quantité d'énergie pour fonctionner, mais seul un ordinateur de base sera nécessaire pour les validateurs. Pour allumer un petit serveur domestique, un Raspberry Pi avec un disque dur 2 To pourrait faire l'affaire », nous explique Grégory Raymond, co-fondateur et rédacteur en chef de la publication orientée Web3 The Big Whale.
Selon Guillaume Henri, journaliste à la rubrique informatique des Numériques : "En général, la consommation électrique va diminuer depuis les rigs (plates-formes de minage, NDLR) pouvant consommer plusieurs millions de watts jusqu'aux ordinateurs basiques ne consommant que 30 watts. La seule différence est que le fait d'avoir un onduleur en cas de coupure de courant est nécessaire pour s'assurer d'être toujours connecté afin d'éviter de perdre sa récompense".
"Les mineurs qui utilisent des cartes graphiques pourront miner sur d'autres protocoles (comme Ethereum Classic) où la preuve de travail est encore fonctionnelle [ASIC, les mineurs NDLR pourront également miner]. Grégory Raymond poursuit, "Ethereum devrait plus être vu comme un ordinateur global sur lequel on peut développer des applications décentralisées. On peut même spéculer sur leur avenir sur Ethereum 2.0. Les métaux qui se construisent dessus auront besoin de ressources graphiques. On peut penser à l'éther, une crypto-monnaie, comme carburant pour les utiliser".
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En faveur d'un réseau plus centralisé ?
De plus, la nécessité pour les validateurs de saisir 32 éthers afin de participer à la validation des blocs ne peut être évitée. Ce n'est pas une mince affaire si l'on considère que l'éther coûte plus de 1500 euros. En conséquence, il en coûte près de 50 000 $ pour rejoindre le système, contrairement à la preuve de travail, qui permettait à n'importe quelle machine de participer potentiellement (même si cela nécessitait d'augmenter la quantité de puissance de calcul utilisée, ce qui à son tour nécessitait d'augmenter la quantité de énergie consommée). En raison de l'augmentation prévue de la centralisation d'Ethereum, plusieurs experts pensent que c'est un problème.
"La fusion suscite de nombreuses craintes. D'abord, une cellule de bug technique. Même s'il y a déjà plus de 400 000 validateurs et que Beacon fonctionne déjà sur Proof of Stake, il n'y a jamais de garantie à 100% que tout se passera comme prévu. La centralisation et la gouvernance du réseau sont cependant les sujets les plus préoccupants, légitimes dans la mesure où les grands détenteurs de liquidités, comme les plateformes d'échange, pourraient acquérir une forme d'hégémonie et que leur autorégulation reste un sujet de discussion. est un saut dans l'inconnu pour se concentrer sur une technologie qui pourrait procurer à certains acteurs une domination importante », explique Claire Balva qui s'inquiète d'une éventuelle censure du validateur, qui sera moralement en contradiction avec l'idéologie blockchain et jamais vraiment acceptée.
Cependant, qu'adviendra-t-il des mineurs et de tout leur équipement après cela ? Sans aucun doute, certaines personnes courent le risque d'abandonner leurs achats, et occasionnellement on pourrait trouver des stocks de cartes graphiques sur le marché. Pour l'instant, les mineurs ne seront pas tous inutiles.
Une démarche que The Merge devrait davantage valoriser en libérant les freins retenus des promoteurs et investisseurs pour tenir leurs engagements éthiques et environnementaux.
Une fusion qui intervient au moment idéal et ouvre de nouvelles opportunités
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Ethereum travaille sur ce virage depuis plusieurs années et qu'il se produira probablement à l'heure dite, c'est-à-dire avant l'hiver, dans l'incertitude et alors que le marché de l'énergie explose. À la lumière de la situation actuelle, Ethereum a une formidable opportunité de croissance par rapport aux autres crypto-monnaies.
"C'est vrai, The Merge a lamentablement échoué. En raison de leurs engagements en faveur du développement durable, de nombreuses grandes entreprises ont jusqu'à présent refusé d'adopter Ethereum. En particulier, cela a fourni un contre-argument aux protocoles concurrents comme Tezos, dont l'objectif principal était la protection de l'environnement. Comme du coup, elle ne sera plus utile, et les alternatives à la technologie blockchain doivent miser sur des qualités différentes », précise le co-fondateur de The Big Whale.
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"J'ai vu certaines grandes entreprises se méfier de la technologie blockchain parce qu'elles subissent des pressions légales, sociétales ou culturelles pour éviter les technologies écologiquement nuisibles. Ces loups vont s'enfuir puisque l'écosphère extrêmement riche d'Ethereum se conformera aux normes environnementales de plus en plus exigées ", observe l'expert en cryptographie de KPMG.
"J'ai également observé beaucoup de "greenwashing" du côté des blockchains qui ont été développés sans véritable éco-focus mais l'ont fait quand ils ont vu à quel point l'argument "vert" fonctionnait avec de grands comptes, utilisant souvent un langage marketing déroutant. Ils vont désormais devoir trouver d'autres relations", ajoute-t-elle encore.
Même s'il leur sera difficile de rivaliser avec Ethereum, avec lequel ils essaient constamment d'avoir une excellente connexion, les alternatives pourraient se concentrer sur le volume et la puissance de traitement pour se distinguer. Des acteurs comme Solana ou Avalanche le font déjà. Il n'y aura plus de progrès tant que la responsabilité environnementale ne sera plus leur justification exclusive.